Gorgui Sy Dieng défend Me Babacar Ndiaye : « On doit arrêter… »

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Absent de la 5ème fenêtre à Alexandrie à cause de ses obligations en NBA, Gorgui Sy Dieng est intervenu, lundi, dans l’émission «Sport A La Une» de la TFM. Le capitaine des Lions s’est prononcé sur l’actualité du basket national. Il appelé au calme et à la sérénité pour développer la discipline et relever les défis.

 

Comment avez-vous vécu l’élimination de l’équipe de la Coupe du monde ?

Il y a deux choses dans une compétition : gagner ou perdre. La Fédération et son président ont fait des efforts pour que l’équipe soit dans de bonnes conditions et se qualifie. Je pense que les gens sont tristes pour cette non-qualification. L’objectif était de se qualifier mais Dieu en a décidé autrement. L’équipe repose en grande partie sur moi. Je ne suis pas venu ainsi qu’un autre cadre, Ibrahima Fall Faye. Cela explique aussi cette élimination. Cela n’enlève rien à la qualité des joueurs qui étaient à Alexandrie. Ils se sont battus et ont fait de leur mieux. On a une équipe jeune. Je suis le doyen et j’ai 33 ans. L’avenir est devant nous. On doit préparer les prochaines échéances. J’appelais surtout pour parler du basket. On ne joue que pour le Sénégal. Mais les gens sont souvent dans des calculs, des manœuvres, entre autres. Ils sont libres d’avoir des ambitions mais on devait s’unir et mettre toute cette énergie au service du basket et son développement. Je crois qu’on compterait aujourd’hui  le nombre de coupes d’Afrique.

Pourquoi le basket peine à retrouver son lustre d’antan ?

Je suis dans cette équipe depuis 2008. Je peux dire que je fais partie des plus expérimentés. Les gens qui sont dehors et qui tirent sur la Fédération et Me Babacar Ndiaye, doivent s’investir et mettre leurs forces dans cette équipe. C’est ainsi qu’on pourra développer le basket. Le monde du basket est petit. On doit arrêter de salir les gens et essayer de positiver. L’équipe nationale est un patrimoine commun. Les vilains mots et autres propos discourtois ne font pas partie du milieu du basket. On doit arrêter avec cette pratique.

Est-ce que l’équipe fédérale ne refuse pas le dialogue aussi ?

Les portes n’ont jamais été fermées. Je suis là depuis 2008. J’ai travaillé avec plusieurs responsables du basket. Je dis ce que je pense. Les gens ont des intentions et prétentions. De ce fait, ils feront tout pour que l’autre échoue. Cela ne nous mènera nulle part.

En tant que capitaine, avez-vous entamé des pourparlers avec les parties prenantes ?

Je suis allé voir Baba Tandian pour qu’il revienne dans le basket. On a échangé et il m’avait promis de tout laisser et revenir pour la bonne marche de la discipline. J’ai aussi discuté avec Babacar Ndiaye. Je dis souvent que le ballon de basket est petit, mais il peut régler beaucoup de problèmes. Si je construis des hôpitaux, des postes de santé, des salles de classe, des écoles coraniques, c’est grâce au basket. Je n’accepterai pas que les gens détruisent ce beau sport. Les gens doivent arrêter de diaboliser Me Babacar Ndiaye. Il fait tout ce qu’il peut pour développer le basket et gagner des titres. Maintenant, la chance et la victoire sont du domaine divin. On dit que le basket est resté des années sans gagner, le football a attendu combien de temps ? Ils n’ont qu’une coupe d’Afrique et pourtant on a mis des milliards. Les gens oublient vite et cela ne veut pas dire que l’équipe la plus forte gagne toujours. Je suis d’accord que la petite catégorie est laissée en rade. Il faut qu’on revoie son organisation et qu’on revienne à l’orthodoxie. Je fais partie intégrante du basket et je donnerai mon avis sur le basket.

Que faut-il pour que le Sénégal retrouve son rang ?

Le basket a évolué. On ne peut pas former les jeunes et gagner du tic au tac. Le basket est en avance sur nous. On doit donner la chance à nos techniciens locaux d’aller se former, se frotter aux meilleurs, afin de mieux transmettre leur savoir. Il ne suffit pas d’être fort et costaud pour être un bon basketteur. Le basket est une science et il faut de la patience pour apprendre et grandir. On doit taire les querelles, soutenir le président jusqu’au terme de son mandat et en faire de même quand un autre sera là. Mais les détails ne nous apporteront rien, si ce n’est accuser encore du retard.

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