L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) et la National oceanic and atmospheric dministration (NOOA), l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère, va lancer au mois de mars prochain un système d’alerte précoce sur les vagues de chaleur, pour permettre aux acteurs de la santé de prévenir les pathologies associées à ce phénomène, a-t-on appris de source officielle, mardi.
‘’Le principal objectif de cet atelier est de lancer la campagne vague de chaleur 2023. Elle va débuter en mars et fera le suivi du système expérimental d’alerte précoce sur les vagues de chaleur et leurs impacts’’, a expliqué le directeur de cabinet du ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Malick Sonko, lors de la cérémonie officielle d’ouverture d’un atelier organisé par l’Anacim en collaboration avec la météo américaine.
Il a rappelé que l’Anacim et la Direction générale de la santé publique (DGSP) ont mis en place, depuis 2020, des activités permettant aux météorologues de mieux comprendre les besoins et attentes en informations climatiques des acteurs de la santé.
‘’Ce dispositif d’alerte précoce a aussi permis aux services météorologiques de renforcer leurs capacités à mieux répondre aux besoins des professionnels de la santé, en fournissant des prévisions adaptées de vagues de chaleur pouvant aider à la réduction des risques de maladies liées à la chaleur extrême’’, a-t-il ajouté.
Il s’est félicité de voir le Centre de prévision climatique (CPC) de la météo américaine fournir des informations météorologiques et climatiques, dans le but de soutenir les missions humanitaires du gouvernement américain au Sénégal et dans d’autres pays africains.
‘’Il fournit également des prévisions aux services météorologiques et hydrologiques nationaux africains, l’accès à l’information climatique en temps réel pour appuyer des prévisions climatiques quotidiennes’’, a-t-il poursuivi.
‘’ Le Centre de prévisions climatique (CPC) participe également dans la prévision et l’alerte de phénomènes météorologiques dangereux’’, a-t-il ajouté, précisant que ce dernier travaille depuis 2016, en collaboration avec l’Anacim ». La représentante du directeur général de la santé publique, Codou Badiane, a magnifié la collaboration entre son département, l’Anacim et la Noaa dans ce volet sanitaire et climatique. ‘’Cette collaboration, a-t-elle souligné, a permis d’identifier les zones à fort risque de canicule et les impacts sanitaires, en vue de mettre en place un système d’alerte précoce.’’
Elle a indiqué que ‘’ces informations ont permis à la DGSP de minimiser le risque sur la santé publique, notamment sur les enfants, les personnes âgées et celles vivant avec des pathologies ou des maladies chroniques’’.
Le directeur de la Protection civile, Abdoulaye Noba, a de son côté indiqué qu’un projet relatif à la stratégie nationale de protection civile et de réduction des risques de catastrophes au Sénégal sera bientôt finalisé. ‘’Cet atelier va s’inscrire dans cette dynamique de profilage au niveau central et territorial’’, a précisé M. Noba.
‘’Il s’agit de lancer des alertes au moment où on verra de fortes chaleurs accompagnées d’humidité en général, pour que les populations puissent se prémunir et permettre aux structures de la santé d’anticiper », a expliqué le directeur de l’exploitation météorologique à l’ANACIM, Ousmane Ndiaye.