Affaire Cheikh Touré : un drame sur fond de trafic humain autour du rêve footballistique
L’affaire Cheikh Touré continue de bouleverser l’opinion et de soulever de nombreuses interrogations. Ce jeune gardien de but sénégalais, enlevé au Ghana alors qu’il rêvait d’une carrière professionnelle à l’étranger, a été assassiné par ses ravisseurs malgré le versement d’une rançon exigée à sa famille. Son corps a été rapatrié et inhumé dimanche à Touba, mais les circonstances précises de sa mort demeurent encore obscures.
L’enquête pourrait toutefois connaître une avancée grâce aux témoignages de deux autres jeunes footballeurs sénégalais, surnommés « Bamba » et « Momo », qui étaient également retenus au Ghana. Selon L’Observateur, ils ont pu être mis à l’abri grâce à l’intervention du sélectionneur national Pape Thiaw. Les deux rescapés ont été accueillis dans le centre de formation de Cheikh Ahmed Tidiane Niang, alias « Al Makhtoum ». Ils y bénéficient d’un hébergement complet et d’un accompagnement psychologique pour surmonter le traumatisme de cette expérience.
Le quotidien du Groupe futurs médias rapporte par ailleurs qu’une délégation de policiers sénégalais est attendue au Ghana dans les prochains jours. Leur mission consistera à identifier et secourir d’autres compatriotes susceptibles d’être encore retenus par des réseaux criminels. Ces organisations exploitent le rêve de milliers de jeunes Africains désireux de devenir footballeurs professionnels pour leur soutirer de l’argent, transformant une passion en piège mortel.
El Faye
