Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a décidé d’attaquer le décret du président Macky Sall convoquant à nouveau le corps électoral, pour excès de pouvoir. Le recours sera déposé auprès de la Cour suprême dès ce lundi.
Mais pour Mamoudou Ibra Kane, la page de la crise devrait être définitivement tournée. « Nous avons tous été, en tant que Sénégalais, mais aussi en tant qu’amis du Sénégal, perturbés, angoissés et même stressés par les événements qui viennent de se produire, depuis la décision de reporter l’élection, le vote de la loi par l’Assemblée nationale, mais aussi les décisions du Conseil constitutionnel qui sont contestées alors que ceux-là qui les contestent savent pertinemment que les décisions du Conseil ne sont susceptibles d’aucune voie de recours », a rappelé le journaliste.
Le leader du mouvement Demain c’est maintenant, qui dit comprendre « que des acteurs continuent de remettre en cause la régularité du processus », estime que « nous avons quand même de quoi, tant du point de vue de la sécurité juridique, de l’organisation de l’élection, des assurances de transparence, parce que le processus est contrôlé par différentes instances ». Et donc, poursuit-il, « nous devons calmement, sereinement, aller à cette élection présidentielle ».
Reconnaissant « aux autres leur droit de contester », Mamoudou Ibra Kane considère qu’il appartiendra désormais au juge de la Cour suprême qui sera saisi « de se prononcer comme le Conseil constitutionnel l’a fait ». « Mais de (son) point de vue, nous assistons au printemps du droit constitutionnel, nous assistons au printemps des décisions de justice qui ramènent la paix, qui ramènent la sérénité. Et les décisions prises depuis que le processus a été contesté, mais de manière virulente et véhémente par un certain nombre d’acteurs, nous réconcilient avec un certain nombre de fondamentaux que sont le respect de la Constitution, le respect des décisions du Conseil constitutionnel et le besoin pour le Sénégal de revenir au centre des pays respectés grâce à son modèle de démocratie ».