La France face au refus de visa pour les enfants de ses citoyens : un témoignage poignant

Dans un récent article, Fagueye Sonko a partagé son expérience désolante face au refus de visa pour son fils, soulevant ainsi des questions sur les droits des citoyens français. Cette histoire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les citoyens français, en particulier ceux résidant ou ayant des liens avec l'Afrique.

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Fagueye Sonko, une Française expatriée vivant à Dakar depuis 2021, a entrepris les démarches pour la transcription de la naissance de son fils en novembre 2023, afin qu’il puisse obtenir ses papiers français. Cependant, après des mois d’attente et malgré ses efforts pour obtenir des informations sur l’avancement du dossier, elle a été confrontée à un délai de 12 à 24 mois pour la transcription au Sénégal, spécifique au pays.

Pendant cette période d’attente, son fils n’a pas pu obtenir de documents français ni de passeport, l’empêchant ainsi de voyager en France. Malgré ses demandes répétées, elle a été informée qu’aucun document temporaire ne pouvait être délivré, ni même la possibilité pour un enfant français de demander un visa.

Face à ce vide juridique, Sonko a dû faire une demande de visa pour « famille de Français » auprès de VFS Global, une entreprise privée chargée du traitement des demandes de visa pour le compte de l’ambassade. Cette démarche s’est révélée être un véritable parcours du combattant, avec des frais à chaque étape et un site de demande de visa peu fonctionnel.

Malgré la préparation minutieuse de son dossier, comprenant des pièces justificatives telles que l’autorisation parentale du père sénégalais, des preuves de moyens de subsistance et d’hébergement, ainsi que les billets d’avion, Sonko s’est retrouvée à la veille du départ sans nouvelle de son visa.

Après des heures d’attente et de démarches devant le consulat, elle a finalement reçu un refus de visa pour son fils de 18 mois, pour des raisons telles que le manque de justification du séjour envisagé et l’absence de preuves de moyens financiers suffisants.

Ce refus de visa a été vécu par Sonko comme un traitement injuste et discriminatoire envers les « Français de 2ème génération ». Elle dénonce le racisme ordinaire et les obstacles auxquels sont confrontés les citoyens français d’origine lointaine, que ce soit pour travailler, se loger ou simplement voyager.

Sonko conteste cette décision, mais décide de ne pas insister pour obtenir un visa pour la France. Elle exprime sa déception face au mépris et à la condescendance rencontrés lors de ses démarches administratives, appelant à un changement urgent dans le traitement des demandes de visa.

Cette histoire rappelle celle de Bousso Dramé, lauréate du concours d’orthographe en 2013, qui avait également refusé un visa pour la France après des difficultés similaires. Sonko souligne que malgré les années qui passent, peu de choses semblent avoir changé dans le traitement des citoyens français par les autorités consulaires.

Elle conclut en appelant les nouvelles autorités sénégalaises à agir pour mettre fin au mépris et à l’injustice subis par les citoyens sénégalais, plaidant pour la réciprocité des visas et le remboursement en cas de refus. Sonko souligne également le besoin d’une meilleure coopération entre les autorités françaises et sénégalaises pour faciliter les démarches administratives des citoyens.

Enfin, elle questionne le rôle des autorités sénégalaises et leur capacité à garantir les droits de leurs citoyens face à l’administration étrangère, soulignant ainsi l’importance d’une réforme urgente dans ce domaine.

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