TERMES DE REFERENCE DIALOGUE NATIONAL SENEGAL

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Objectifs généraux

Le Dialogue revêt un caractère national. Il est à la fois un instrument d’analyse, aux fins d’un diagnostic précis, et un outil de préservation, de consolidation et de promotion de notre modèle démocratique et de notre commun vouloir de vie commune, au sein d’un espace géographique animé par des hommes et des femmes décidés à s’y mouvoir solidairement, dans le strict respect des Lois et Règlements de la République.

A cet égard, il convient de traiter la situation liée à l’actualité brûlante, tout en se projetant sur le moyen et le long terme, au – delà des échéances électorales, avec pour boussole essentielle les intérêts supérieurs de notre pays, qui doit impérativement rester dans le sillon de la paix et de la stabilité. Pour ce faire, il est souhaitable que l’institutionnalisation du Dialogue soit effective, dans la permanence et dans la durée.

En ce qui concerne les urgences, la participation remarquée de certains acteurs doit amener toutes les parties prenantes à intégrer la nécessité d’encourager des consensus liés au caractère inclusif de l’élection présidentielle à venir.

L’apaisement perçu comme une demande sociale largement partagée, implique la mise en œuvre des consensus déjà scellés entre 2019 et 2021. Le fait de poser ces actes créerait une dynamique à même de puiser dans nos racines, pour porter et promouvoir les valeurs de civilisation qui ont servi de référentiel à des générations de sénégalais, avant même la période des Indépendances.

Objectifs spécifiques

1. la consolidation des acquis démocratiques, en œuvrant pour de nouveaux consensus, autour des réformes institutionnels, du Code électoral, du processus électoral, des droits civiques et politiques ;

2. l’Autorité en charge des Elections ;

3. le bulletin unique ;

4. la caution ;

5. le rôle et la place de la justice dans le processus électoral ;

6. lévaluation de la CENA et du CNRA ;

7. le contrôle du fichier électoral ;

8. la réforme du parrainage aux élections nationales ;

9. les candidatures à l’élection présidentielle ;

10. le cumul de la fonction de Chef de l’Etat et celle de chef de parti ;

11. le réexamen du cumul des postes ;

12. la rationalisation des partis politiques ;

13. le financement des partis politiques ;

14. l’encadrement des dépenses liées aux campagnes électorales ;

15. le mode de désignation du Chef de l’Opposition ;

16. la rationalisation du calendrier électoral ;

17. l’état civil au Sénégal ;

18. les libertés publiques et la responsabilité ;

19. la communication et les réseaux sociaux ;

20. la paix et la sécurité, le Sénégal dans un monde où les données liées à l’équilibre des forces évolue ; nécessité de faire face solidairement aux rivalités géostratégiques, au terrorisme sous toutes ses formes et à toutes les menaces inhérentes au nouveau profil de notre pays ;  

21. les nécessaires convergences sur les éléments constitutifs du ciment de la République, de la Nation et de notre modèle démocratique ;

22. la justice : l’égalité devant la justice et l’indépendance des magistrats sont des thèmes très agités. Il convient de renforcer le système judiciaire, l’accès à la justice pour tous les citoyens, et d’améliorer la perception que les populations ont de la justice;

23. léducation : pour une école performante, adaptée à nos ambitions économiques et sociales, promotion des valeurs et de l’instruction civique, modernisation des Daaras, protection des enfants ;

24. la culture : promotion des industries culturelles, protection sociale des acteurs de la culture, distribution et promotion des produits culturels ;

25. l’artisanat ;

26. les activités liées au transport et à l’automobile ;

27. la santé : renforcer la carte sanitaire, les infrastructures, la formation des personnels de santé, modernisation des équipements, amélioration de la politique pharmaceutique et vaccinale, traiter les impératifs de souveraineté ;

28. la jeunesse : l’emploi (évaluation des politiques publiques ciblant la jeunesse, la microfinance) ;l’employabilité et les formations adaptées ;

29. le sport : étendre la politique infrastructurelle au Sénégal des profondeurs ;

30. le phénomène migratoire ;

31. la diaspora : recueil et propositions de traitement de ses préoccupations ;

32. la conjoncture économique et les facteurs exogènes ;

33. le soutien au secteur privé ;

34. le soutien au secteur informel ;

35. le développement du monde rural : le foncier, l’agriculture et l’élevage : traiter les facteurs de conflits ;

36. la pêche : exploitation rationnelle des ressources halieutiques, traiter les conflits entre la pêche industrielle et la pêche artisanale et les conflits entre communautés de pêcheurs ;

37. l’exploitation des ressources gazières et pétrolières : gestion concertée et transparente (COS-Pétrogaz), affectation de ces ressources à des priorités définies consensuellement, études de cas dans le Tiers-Mondepour l’optimisation de l’exploitation et la jugulation des menaces ;

38. le secteur extractif : l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) ;

39. l’écologie et le cadre de vie : les enjeux du changement climatique, introduction de modules de formation écocitoyenne dans notre système scolaire ;

40. la nécessité de donner corps au contenu local ;

41. la gouvernance transparente et inclusive ;

42. la redevabilité (le dernier rapport de la Cour des Comptes) ;

43. le coût de la vie, le soutien aux ménages et aux Entreprises ;

44. la politique fiscale ;

45. l’optimisation de la dépense publique ;

46. la modernisation de l’Administration, au service du développement et du public ;

47. la décentralisation, l’équité territoriale et la territorialisation des politiques publiques ; revoir les textes facteurs de contraintes.

Cette liste des éléments de TDR n’est pas fermée. C’est pour respecter l’esprit d’ouverture, tel qu’il apparaît dans l’allocution du Chef de l’Etat, lors de la cérémonie d’ouverture du 31 mai 2023.

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